dimanche 3 mai 2015

Qui l'eut cru(e) ?

Comment profiter d'un weekend de trois jours, sans pouvoir passer quelques heures au bord de l'eau ?
Voila l'équation que j'ai essayé de résoudre et je pense m'en être plutôt bien sorti.

Ce weekend, la météo n'était pas de la partie à tel point que nous avons été placé en vigilance inondation à deux reprises.
Comme le montre le relevé de l'Isère à Grenoble, ci-dessous, les niveaux et débits des cours d'eau ont atteint ceux des crues décennales et ont côtoyé ceux des crues vicennales (20 ans). Et ceci était le cas pour la grande majorité des ruisseaux et des rivières du département.
Plusieurs options s'offraient à moi...
La première, me rabattre sur la pêche du carnassier qui vient fraîchement d'ouvrir. Je dois dire que l'idée me trotte sérieusement mais j'ai un point sérieux à faire sur le matériel avant de mettre mon float tube à l'eau.
La seconde, me rendre sur un plan B, que je n'ai encore jamais pêché et que je me gardais sous le coude pour le cas présent.

J'ai pris l'option du plan B, que je ne pourrais pratiquer plus tard dans la saison, car infesté de vipère et autres reptiles très accueillant. Je sais qu'en waders on ne craint rien, mais la seule vision de ces bestioles me glace le sang.
Je ne vous dirai pas où j'étais exactement, car je ne suis pas sûr que ma présence dans le secteur soit très légale bien que tolérée, d'après le président de l'AAPPMA locale, mais en tout cas, suffisamment en amont pour ne pas être embêté par la contribution de nombreux affluents.
A peine arrivé, je suis impressionné par cette immensité, ce calme, et la diversité des animaux qui m'entourent. J'entend du bruit à droite, tiens je viens de déranger un énorme lièvre. J'entend du bruit à gauche, tiens cette fois c'est un castor qui vient faire trempette, et je vous passe les canards, mouettes, et autres hérons.
Mon appât du jour sera le ver de terreau. Je dois absolument assurer car après avoir lu plusieurs blogs et forums, il est très compliqué de faire du poisson dans le secteur. L'été, quelques beaux chevesnes gobent et peuvent sauver la bredouille mais il ne faudra pas y compter aujourd'hui.
C'est sur des profils de ce type que j’apprécie pêcher avec ma canne Pezon & Michel Feather Weight. Son poids, sa glisse, son action,...tout est parfait dans ce décor, reste plus qu'à toucher un poisson.
Je peigne délicatement le lit principal de la rivière mais je note aucune touche bien que les lieux étaient très prometteurs avec de jolis blocs rocheux immergés.
Je change de configuration pour pêcher un bras secondaire qui fait dans les 2 mètres de large. J'hésite à y faire dériver mon esche car je trouve le spot sans grand intérêt quand on voit les trous qu'il y a plus bas, mais je me laisse tout de même tenter.
Je lance mon ver et tête du courant, accompagne la dérive et bingo, une touche nette...s'en suit un ferrage et la mise au sec d'une première belle petite fario tout juste maillée.
Ouf ! Je sauve la bredouille et j'ai enfin la confirmation qu'il y a du poisson dans le secteur. Après l'avoir relâchée et remis un nouveau ver, je refait une autre dérive dans la même zone et à nouveau un poisson d'empare de mon ver. Cette fois ça bataille nettement plus fort. Je vois son ventre par moments qui me confirme que la truite est plus belle que la précédente. Et la voici, elle fait presque 30 cm. Décidément, pour un coin que je ne voulais pas pêcher, il y avait deux poissons.


Je repart plus loin, plus motivé que jamais.
La suite sera nettement plus compliquée et je décrocherai deux autres poissons mais toujours en dehors du lit principal de la rivière. Peut être l'eau est elle chaude plus rapidement, le débit plus soutenu oxygène mieux les mémères,...que de questions qui restent pour l'instant sans réponses.

Bilan plutôt positif même si le nombre de poissons touché n'est pas énorme mais c'étais que des truites farios maillées. J'ai une fois de plus beaucoup appris lors de cette sortie et surtout, j'ai pu pêcher alors toutes les rivières environnantes étaient démontées.


1 commentaire:

  1. Salut Laurent,

    Je me rend compte que tu connais déjà pas mal de monde ... René (Vicking) et Gilou26. Ce sont des connaissances communes. Avec rené et sa compagne Malika, nous avons été dans le même club de pêche à la mouche (CEA) pendant plusieurs années. On continue de se voir sur le Guiers.
    Bravo pour ta pêche. Franchement, ce n'est pas évident de sortir du poisson sur ce secteur en début de saison (même si la saison est déjà bien entamée).
    En attendant la fin de la pluie, je te souhaite de bien continuer.

    A+

    Phil

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