jeudi 31 mars 2016

Leurre de Pâques a sonné

N'ayant pas beaucoup de créneaux disponibles pour pratiquer ma passion durant ce week-end de Pâques prolongé, j'avais décidé de prendre un peu d'avance vendredi en me faisant une petite session lors de ma pause déjeuner.

Compte tenu du peu de temps que j'avais devant moi, je suis resté dans l'agglomération.
Accompagné de deux collègues qui ne connaissaient pas le spot, j'ai commencé en nymphe là où d'habitude des truites sont présentes mais après plusieurs dérives et seulement une touche timide enregistrée je décidais de changer de technique.
J'avais prévu ce plan B en amenant au bord de l'eau quelques leurres et un lancer léger histoire de jouer non pas sur le côté alimentaire du poisson mais plutôt sur son agressivité.

Dès le premier lancer, je suis suivi, et une légère animation finit par déclencher l'attaque du poisson qui rate sa proie.
Je prospecte à présent un nouveau poste plutôt encombré, quand sorti de nul part, un joli poisson s'empare violemment du leurre.
Une belle fario qui a dû être fraîchement déversée par l'AAPPMA locale car je n'ai jamais pris de poisson de cette taille ici.
Lacher ou pas, elle repartira dans son milieu sans égratignures.


Samedi, il faisait un temps magnifique, tellement beau que j'ai dû me dépêcher pour accompagner les enfants à la recherche des œufs avant qu'ils ne fondent ;-)

Dimanche, changement radical de météo avec une chute brutale des températures et de la pluie.
J'en ai profité pour me monter quelques cuillères qui m'avaient donné de bons résultats l'an dernier.

Vous me direz, au prix auquel se vendent ces leurres métalliques pourquoi s'embêter à les monter soi-même ?
Personnellement, je vois trois raisons.
La première est son prix. On peut sans trop d'efforts monter au moins 5 exemplaires pour le prix d'une seule. Et je dois dire que j'en perd pas mal. Je l'utilise systématiquement pour connaitre la nature des fonds avant de laisser un leurre à 20€ dans une branches sous 1m d'eau en plein bouillon ;-)
La seconde est la possibilité de personnaliser la taille, le poids, la couleur,...cela me permet d'utiliser des hameçons simple, d'intégrer un émerillon et surtout de plomber correctement le leurre.
Et enfin la dernière est le plaisir que l'on a prendre un poisson avec du matériel que l'on a monté soi-même.
Côté outillage, rien de bien compliqué, une pince plate, une pince à bec et une pince coupante suffises.
Pour ce qui est de la quincaillerie, tout dépend de ce que souhaitez monter mais voici ce que j'utilise : Corde à piano 0.6mm, hameçon simple Owner S-75M, Bille plastique, Plomb balle, Palette, Émerillon.

La pluie a cessé en fin d'après-midi et je suis parti 1h dans un étang du coin où des AEC de bassine sont régulièrement déversées les semaines suivant l'ouverture.
Je vois, ou plutôt devine (car l'eau n'est pas trop claire), des truites suivre mon leurre mais elles ne sont pas décidées à le prendre. Je change de leurre, puis d'animation, quand tout à coup je sent une petite tirée. Bizarre, je perçois les secousses que donne le poisson au bout de la ligne mais ça n'a pas la combativité d'une truite. Après un combat qui aura duré au moins 3 secondes, je décroche une perchette.
Moi qui venais pêcher des truites, je sort des perches, cherchez l'erreur ;-)
Je décrocherai tout de même une truite qui s'était décidée à attaquer le leurre très tardivement en bordure au moment où je m'apprêtai à le sortir de l'eau.

Pour finir Lundi matin j'avais un créneau de 3 heures mais avec les pluies de la veille et étant seul, je ne voulais pas trop m'aventurer dans des lieux scabreux.
Direction donc à quelques kilomètres de chez moi pour pêcher un secteur inconnu mais plutôt prometteur car via les réseaux sociaux j'ai appris qu'une connaissance avait pris une fario de 52cm deux jours plus tôt.
Il faut dire que le secteur n'est pas très fréquenté car il ne faut pas avoir peur de marcher plus de 8km pour pêcher ce spot.
Une fois sur place, je commence à pêcher les bordures et notamment la bordures opposées, située à plus de 10m qui présente un poste bien marqué avec un bel amorti et des branches en bordure.
Je commence mes dérives dans les veines d'eau et anime leurre par quelques tirées sèches. Il n'y a pas énormément d'eau et je ne suis pas certain qu'un poisson voit un intérêt à se tenir dans cette zone mais je persèvère tout de même en peignant bien ce secteur.
C'est au moment où mon leurre allé attaquer son arc de cercle 3/4 aval qu'une truite se jeta dessus. C'est une fario qui avoisine les 40cm, et elle connait la musique. Dès les premières seconde et je met en travers du courant pour s'opposer à moi et après une chandelle elle parvient à se décrocher. Dommage, j'aurais bien voulu la prendre en photo mais pour cette fois elle a eu sa chance.
Cela me rebooste, à présent je sais qu'il y a de beaux spécimens dans le coin et que mon choix de leurre n'est pas trop mauvais. Il faut dire que dans le doute je suis parti sur des incontournables comme le Gunki Gamera 50SP et l'Illex Tiny Fry 38SP.

La zone ne présente que peu de secteurs marqués et cela m'oblige à pêcher l'eau et à marcher de longues distances avant d'arriver sur un secteur plus facile à lire.
Je suis à présent devant une magnifique fosse alimentée par un courant assez puissant. On distingue sous 1m d'eau une branche ou un arbuste pouvant être la cache d'un beau poisson mais j'aimerai autant éviter de perdre mon leurre dedans. Je vais donc essayer de passer sur les côtés et au-dessus en espérant qu'un poisson aura suffisant d'énergie pour sortir de sa cache.
Pas manqué, la stratégie était la bonne, après être passé de chaque côté et probablement après avoir bien énervé un poisson, c'est lorsque je passe dans la pellicule (sous 10 à 20cm d'eau) qu'une belle fario de plus de 40cm sort de l'eau pour attaquer mon leurre mais juste au moment où je venais d'exercer une petite tirée pour le désaxer.
Vraiment dommage mais je garde cette action en tête.

Résultat une bredouille de plus, mais avec des images plein les yeux suite à ce décroché et ce joli poisson manqué à la robe sombre.
Bref, le leurre, une technique complémentaire pour les grandes rivières et pour combler les longues périodes à attendre une quelconque activité.



lundi 21 mars 2016

Les extrêmes dans la même journée

Ce week-end, peu de temps disponible pour aller à la pêche mais j'avais tout de même réussi à trouver un créneau dimanche matin à la première heure.

Direction une grande rivière de la région qui n'est pêchable qu'en début et fin de saison à cause des eaux de fonte des neiges qui arrivent en abondance dans le secteur.
Une fois sur place, je me dis que la session va être rude à cause de plusieurs facteurs.
Tout d'abord, le thermomètre affiche -1,5°C, ensuite les eaux sont très claires mais aussi très basse et très froide.
Etant parti avec un arsenal de cannes pour pratiquer la meilleure technique une fois au bord de l'eau, je me dis que le mieux dans ces conditions reste encore le toc.
Cela devrait me permettre de présenter mon appât dans les cassures, les fosses et les bordures avec de longues coulées.
Après plus de deux heures à ratisser avec méthode les secteurs, je me rend à l'évidence...Les truites sont calées et mordront probablement bien plus tard dans la journée avec le réchauffement des rayons du soleil.
Je décide donc de rentrer en me disant que ce début de saison est bien capricieux et que la prochaine fois sera nettement meilleure.


J'avais promis à mon fils de l'emmener au bord de l'eau, histoire qu'il se fasse la main sur des truites de bassines, dans un étang du coin.
Il était bien motivé et surtout cela allé lui donner un argument pour ne pas faire la sieste, alors nous sommes parti sur un étang dans lequel un lâcher avait été fait la veille.
Une fois sur place, impossible de trouver une place pour se garer, sans vous parler du peu de coins disponibles pour faire tremper notre ligne.
Direction un plan B, pour lui faire découvrir les joies de la pêche en ruisseau.
Nous sommes à plus de 1000m et la neige est encore bien présente dans ce sous-bois.

Je n'ai jamais pêché ce ruisseau mais les postes sont bien marqués et je devrais être rapidement fixé sur son potentiel halieutique.
Je monte ma ligne et entame une présentation dans le premier trou venu.
Et là, je sens une tirée. Difficile de dire si c'est une touche ou une branche car il n'y a vraiment pas beaucoup de fond et les habitantes doivent être minuscules.
Dans le doute, je remet mon ver de terreau dans le même secteur et à nouveau une tape, mais cette fois il n'y a pas de doute, c'est bien une truite qui est là dessous.
J'insiste encore un peu en disant à mon fils qu'on devrait bien s'amuser et enfin la première fario que je sors de ce ruisseau.
Elle n'est pas maillée mais je la trouve d'une bonne taille pour ce ruisseau, mais je suis sous le charme de ses couleurs avec des points rouges bien marqués.

Mon fils, tient absolument à la remettre à l'eau, ça fait plaisir de voir que nos actions en terme de no-kill sont innées pour les jeunes, qui ont tout de suite compris quel était l'intérêt d'aller à la pêche.
Je pose la canne, et lui explique le comportement des poissons, leurs caches, la manière de présenter, la discrétion,...
Les premiers lancers sont hasardeux et forcément il s'accroche un peu de partout et se décourage mais il trouve son plaisir à être là dans la nature, à me regarder pêcher, et surtout à remettre ces dames dans leur élément.
Les prises, toutes de petites tailles se sont enchainées (5 en 20min) et se fût l'heure de rentrer pour gouter et faire les devoirs.

Je dois dire qu'avec une journée ayant aussi mal commencé, ça fait de bien de retrouver des sensations et de voir que derrière chaque cailloux et chaques fosses il y a une belle truite sauvage, le tout accompagné de son fils...

lundi 14 mars 2016

Week-end d'ouverture 2016

Comme beaucoup d'entres vous, il me tardait d'être au jour J pour pouvoir enfin retrouver mes rivières favorites, leurs habitantes et les collègues.

Au programme, une technique, deux matinées et trois rivières aux profils différents histoire de maximiser ses chances de sauver la bredouille qui accompagne malheureusement souvent l'ouverture.

Il est vrai que les conditions météos et hydrologiques ne sont jamais très bonnes à cette période mais cette année tous les voyants étaient au vert et on se laisse alors à penser qu'il est possible de faire de beaux poissons.

Côté techniques beaucoup se posent la question entre le toc, la mouche, le leurre, le vairon,...
De mon côté j'ai préféré assurer en dédiant cette ouverture au toc, technique que j'estime le mieux maîtriser et à mon sens plus adaptée aux conditions de début de saison.

L'un des critères qui a défini le choix de la rivière était principalement la fréquentation.
Du coup, il a fallut enlever les rivières de plaines, celles qui ont réputation d'être largement alimentées en arc en ciel,...mais j'avais encore une bonne liste de rivière sous le coude.


Au final, cette ouverture m'a permis de faire décoller le compteur de captures (en no-kill bien sûr), et de reprendre ses marques car ces coquines n'ont pas perdu la main et vont à vitesse folle.
En synthèse, j'estime être parvenu à tirer mon épingle du jeu avec un seul poisson mis au sec, trois décrochés et cinq ratés.

Voici quelques extrait vidéos qui en diront bien plus sur les conditions de ce week-end.