samedi 30 mai 2015

Journée carnassier en matheysine

Cette année je me suis fixé un objectif qui est de pêcher davantage les grands lacs en float tube. Habituellement, je pratique en float tube dans les étangs du bassin grenoblois pour traquer le black bass mais il faut avouer que de sortir un gros brochet apporte également son lot de sensations.
Du coup, ce matin j'ai jeté mon dévolu sur le lac de Laffrey.
Mes principales craintes concernant la pêche des grands lacs en float tube sont principalement le vent et la lecture des postes.
Arrivé au bord de l'eau, prêt à pêcher aux alentours de 6h, il n'y a pas une brise et le lac est un vrai miroir, déjà un paramètre de favorable, reste plus qu'à trouver les poissons.


Je ne sais pas vraiment par où commercer mais ce qui est sur c'est qu'il n'y a pas beaucoup de fond où je me trouve. Je pense savoir où sont postés les brochets mais difficile d'essayer de les chatouiller quand on ne connais pas le profil du lac. Un écho-sondeur m'aurait été d'une grande utilité mais c'est pas encore pour aujourd'hui, vu l'investissement financier que cela demande pour avoir un équipement correct (env. 500€).
J'ai essayé de pêcher léger ce matin. Je suis équipé de "seulement" deux cannes bien complémentaires. La première, une canne spinning d'une puissance de 3-12g pour la pêche des perches, et la seconde un ensemble casting d'une puissance de 15-30g pour le brochet.


Après avoir pris mes marques, je suis rapidement rejoint par les pêcheurs locaux de corégone aussi appelé lavaret.
Les nuages se dispersent et le soleil fait quelques timides apparitions accompagnées du vent qui se lève.
Je change de leurre et rapidement je me retrouve à quelques mètres de la roselière (et voilà, ma contrainte confirmée, en cas de vent, le float tube dérive). Je comptais bien la pêcher en montage texan mais un peu plus tard mais maintenant que je suis là, je décide de m'y attaquer de loin et en parallèle dans un premier temps. Il y au maximum guerre plus d'un mètre d'eau et le fond et très clair ce qui me permet de bien voir comment réagit mon leurre à chacune de mes sollicitations.


Après quelques lancers, je note un suivi mais le poisson n'a pas eu le temps d'attaquer. Cela fait une heure que je pêche et c'est le premier poisson  que je vois (et peut être le dernier), donc pour moi pas question de laisser filer ma chance. Je relance dans le même secteur et là encore le poisson suit mon poisson nageur. Vu la typologie de poste j'ai opté pour un Gunki Gamera 50SP, et il a l'air de faire de l'effet.

Je lance à nouveau dans la même zone et là cette fois je vois très nettement le poisson qui s'empare du leurre et qui retourne en vitesse dans sa cachette. C'était sans compter sur mon ferrage et malgré un joli combat il finira au sec.
C'est le genre de poissons que j'affectionne car ils ont une robe fabuleuse, par contre je ne saurais vous dire si c'est un saumon de fontaine ou un omble chevalier. Toujours est-il qu'il mesure une quarantaine de centimètres.
Malheureusement au moment de prendre la photo, il m'a fait une magnifique queue de poisson pour repartir dans son élément.
Le reste de la matinée ne mérite pas de s'y attarder davantage.

L'après-midi, c'est en famille que nous devions nous retrouver au lac mort.
En arrivant sur place, nous constatons que du fait du niveau assez haut du lac, les postes de pêche sont limités. En revanche, il y a de nombreux arbustes qui se retrouvent immergés et qui sont de parfaite caches pour les carnassiers.
De mon côté j'ai essayé un nouveau leurre nous venant tout droit des Etats-Unis nommé Alabama Rig.

Après l'avoir légèrement adapté pour qu'il soit conforme à la réglementation française (pas plus de 2 hameçons) il était fin prêt à voir l'eau. Le bilan est plutôt positif car il simule vraiment très bien  un petit banc de poissons avec ses 3 palettes et ses 2 leurres souples, ça commence à faire du monde.
On ne peut pas vraiment dire que j'ai pêché durant cette heure passée au bord de l'eau car avec un apprenti comme mon fils, il faut de la patience (principale qualité du pêcheur) mais aussi de la patience (principale qualité du père) et encore de la patience ;-)




dimanche 10 mai 2015

Première sortie float tube de l'année

Pour cette première, le rendez-vous fût donné avec quelques membres du carnateam38 aux canaux EDF de Voreppe.
L'année du carnassier commence plutôt bien parce que je vais pêcher avec d'autres personnes dans un endroit encore inconnu.
Il faut dire que dans le passé ces étangs avaient mauvaise réputation mais grâce aux efforts de l'AAPPMA la situtation s'est à priori nettement améliorée.
Une fois sur place, nous avons choisit de prospecter l'étang n°2 (parmi 6) dédié à la pêche du carnassier en no-kill.
Moi qui n'ai jamais mis les palmes dans ce coin, je le trouve plutôt pas mal car bien proportionné en taille pour en petite session matinale, et surtout parfait pour abriter nos chers amis les carnassiers grâce à ses herbiers et autres arbres immergés.
Je laisse passer les habitués devant moi pour voir si ma technique est la bonne. Il semblerait que le montage texan soit obligatoire si ne veut pas passer plus de temps à décrocher ses leurres qu'à pêcher ;-)
Au bout d'une petite demi heure de pêche, un compagnon réussi à faire monter sur son engin un joli brochet d'environ 50/55cm. Il ne s'y attendait pas forcément en prospectant quasi à la vertical un arbre immergé avec un ensemble ultra light et un leurre souple de type shad de 6cm.
En tout cas, cela confirmais mon impression que cet étang était le parfait habitat pour les brochets.
Plus motivé que jamais, je prospecte délicatement chaque caches potentielles mais sans succés. Je ne m'accroche que très rarement mais à cette période de l'année on passe son temps à enlever le pollen qui adore se mettre sur la tresse, émerillon, noeuds,...une vraie galère.
Je finirais tout de même, après avoir raté une touche, à ramener une perchette prise au leurre souple Keitech swing impact, dont voici une courte vidéo.
Le reste de la matinée sera très calme avec aucun autre poisson de touché pour l'ensemble de la petite équipe.
Ce ne fût pas le cas d'un binôme viandards qui ont pris un joli brochet, qu'ils ont fini de dégorger dans leur glacière pour repartir avec tranquillement. Nous leur avons pourtant bien signalé que nous n'étions pas contre qu'ils prélèvent du poisson mais que cet étang était classé no-kill. Ils n'ont rien voulu entendre car ils savaient très bien ce qu'ils faisaient.
Ceux sont les mêmes que l'on entend se plaindre que de nos jours il se prend moins de poissons qu'auparavant...cherchez l'erreur !!!

vendredi 8 mai 2015

Opération carnassiers

L'ouverture tant attendue de la pêche aux carnassiers est enfin là.
Pour l'heure, je ne délaisse pas pour autant la pêche de la truite mais cela sera une bonne alternative en cas de conditions météo difficile en première catégorie.

Dans cet article, je vais vous faire un rapide inventaire de mon matériel dédié à la pêche des carnassiers.

Je débute par un équipement dont je ne peux plus me séparer et qui a révolutionné ma vision de la pêche, le float tube. On ne présente plus ses avantages mais on retiendra le principal qui est sa discrétion lors des approches des postes inaccessibles du bord.
Je possède depuis deux ans maintenant le modèle FT-Max de chez Saro qui n'a pas bougé d'un poil. Il faut dire que la fabrication est basée sur de la toile de zodiac qui rend l'ensemble super solide et bien accessoirisé (grandes poches, divers filets,...).
Float tube SARO FT-Max
Du fait de la position assise à même la surface de l'eau, des waders sont indispensable (du moins au printemps et en automne) pour pouvoir profiter pleinement d'une session de plusieurs heures. Pour déplacer cet engin de malheur (comme le dit mon collègue François fraîchement convertit à cette technique), il vous faudra des palmes à attaches rapides spécialement ptévues pour être montées sur des bottes de waders. Pour finir la panoplie du pêcheur, les indispensables sont une casquette, des lunettes polarisantes et un gilet de sauvetage qui est fortement conseillé, on sait jamais entre l'effort physique, le soleil, le vent,...

Côté accessoires du float tube, l'habitabilité étant restreinte il est important de tout avoir à porté de main et notamment ses cannes pré-équipées pour varier les techniques. Pour cela, je me suis fabriqué un porte cannes pouvant en recevoir 2 (+ celle avec laquelle je pêche ça fait 3, ce qui est suffisant je pense) avec des tubes de canalisations électrique. Même si au final le coût de l'opération ne revient pas forcément moins cher que des solutions du commerce, on a la fierté d'avoir un support de cannes sur mesure adapté à ses besoins.

J'embarque également un vivier flottant dans lequel je met les perches que je pêche sur un poste précis, car ces poissons vivent en banc et si on les relâche tout de suite, l'alerte est donnée et on n'a plus qu'à changer de secteur.

Mon prochain projet, l'installation d'un écho-sondeur pour aller droit au but dans les grandes retenues. Parfois, face à cette immensité, on peut se trouver dépourvu car les options sont trop nombreuses (profondeur, obstacles,...).

Cannes :
Au début je pensais pouvoir trouver une canne polyvalente pour la pêche au leurre mais je me suis rapidement rendu compte que chaque technique est tellement spécifique qu'un matériel adéquat était indispensable.
Mon choix s'est tout d'abord porté sur une canne pour la pêche du bord car je ne connaissais pas encore le float tube et j'ai fait l'acquisition d'une Spirit by Sempé BlackSpin 2,4m puissance 5-18g.
Cette canne est une dotée d'une merveilleuse finition avec une sensibilité parfaite pour les leurres de taille moyenne.




J'avais à présent une canne light pour le float tube, une canne longue pour pecher du bord, une canne intermédiaire pour couvrir la majorité des situations, mais une me manquait une canne pour une technique très à la mode depuis quelques années, une casting.
Cette fois, j'ai craqué pour une canne Pezon et Michel modèle Hard soft specialist pro series en 1,83m et 7-21g. Je réserve cette canne pour les leurres qui brassent beaucoup d'eau et qui fatiguent pas mal les poignées du genre cranckbait, spinnerbait, buster, ... donc dédiée au brochet.



Et ma dernière canne, qui a remplacée ma mag pro est dédiée aux pêches dites finesse notamment pour la perche au drop shot, le sandre au plomb palette, le black bass en montage wacky,...une Pezon et Michel gamme Gunki modèle Shigeki 1,98m puissance 3-12g.
Avec elle c'est comme si on avait un sonar dans la main tellement sa résonance nous retranscrit les moindres cailloux que le leurre rencontre au fond de l'eau. Légère, précise lors des lancers, ... Magique !

Moulinets :
Quantum specialist escalade 2000


Abu Garcia Orra SX

Ligne :
Tresse power pro

Fluorocarbone


Je tiens à féliciter ceux qui sont arrivés à la fin de l'article qui au final n'a pas été si condensé que ça.
Bonne pêche

dimanche 3 mai 2015

Qui l'eut cru(e) ?

Comment profiter d'un weekend de trois jours, sans pouvoir passer quelques heures au bord de l'eau ?
Voila l'équation que j'ai essayé de résoudre et je pense m'en être plutôt bien sorti.

Ce weekend, la météo n'était pas de la partie à tel point que nous avons été placé en vigilance inondation à deux reprises.
Comme le montre le relevé de l'Isère à Grenoble, ci-dessous, les niveaux et débits des cours d'eau ont atteint ceux des crues décennales et ont côtoyé ceux des crues vicennales (20 ans). Et ceci était le cas pour la grande majorité des ruisseaux et des rivières du département.
Plusieurs options s'offraient à moi...
La première, me rabattre sur la pêche du carnassier qui vient fraîchement d'ouvrir. Je dois dire que l'idée me trotte sérieusement mais j'ai un point sérieux à faire sur le matériel avant de mettre mon float tube à l'eau.
La seconde, me rendre sur un plan B, que je n'ai encore jamais pêché et que je me gardais sous le coude pour le cas présent.

J'ai pris l'option du plan B, que je ne pourrais pratiquer plus tard dans la saison, car infesté de vipère et autres reptiles très accueillant. Je sais qu'en waders on ne craint rien, mais la seule vision de ces bestioles me glace le sang.
Je ne vous dirai pas où j'étais exactement, car je ne suis pas sûr que ma présence dans le secteur soit très légale bien que tolérée, d'après le président de l'AAPPMA locale, mais en tout cas, suffisamment en amont pour ne pas être embêté par la contribution de nombreux affluents.
A peine arrivé, je suis impressionné par cette immensité, ce calme, et la diversité des animaux qui m'entourent. J'entend du bruit à droite, tiens je viens de déranger un énorme lièvre. J'entend du bruit à gauche, tiens cette fois c'est un castor qui vient faire trempette, et je vous passe les canards, mouettes, et autres hérons.
Mon appât du jour sera le ver de terreau. Je dois absolument assurer car après avoir lu plusieurs blogs et forums, il est très compliqué de faire du poisson dans le secteur. L'été, quelques beaux chevesnes gobent et peuvent sauver la bredouille mais il ne faudra pas y compter aujourd'hui.
C'est sur des profils de ce type que j’apprécie pêcher avec ma canne Pezon & Michel Feather Weight. Son poids, sa glisse, son action,...tout est parfait dans ce décor, reste plus qu'à toucher un poisson.
Je peigne délicatement le lit principal de la rivière mais je note aucune touche bien que les lieux étaient très prometteurs avec de jolis blocs rocheux immergés.
Je change de configuration pour pêcher un bras secondaire qui fait dans les 2 mètres de large. J'hésite à y faire dériver mon esche car je trouve le spot sans grand intérêt quand on voit les trous qu'il y a plus bas, mais je me laisse tout de même tenter.
Je lance mon ver et tête du courant, accompagne la dérive et bingo, une touche nette...s'en suit un ferrage et la mise au sec d'une première belle petite fario tout juste maillée.
Ouf ! Je sauve la bredouille et j'ai enfin la confirmation qu'il y a du poisson dans le secteur. Après l'avoir relâchée et remis un nouveau ver, je refait une autre dérive dans la même zone et à nouveau un poisson d'empare de mon ver. Cette fois ça bataille nettement plus fort. Je vois son ventre par moments qui me confirme que la truite est plus belle que la précédente. Et la voici, elle fait presque 30 cm. Décidément, pour un coin que je ne voulais pas pêcher, il y avait deux poissons.


Je repart plus loin, plus motivé que jamais.
La suite sera nettement plus compliquée et je décrocherai deux autres poissons mais toujours en dehors du lit principal de la rivière. Peut être l'eau est elle chaude plus rapidement, le débit plus soutenu oxygène mieux les mémères,...que de questions qui restent pour l'instant sans réponses.

Bilan plutôt positif même si le nombre de poissons touché n'est pas énorme mais c'étais que des truites farios maillées. J'ai une fois de plus beaucoup appris lors de cette sortie et surtout, j'ai pu pêcher alors toutes les rivières environnantes étaient démontées.


samedi 2 mai 2015

Temps orageux, pêcheur heureux !

Tel aurait pu être le dicton du jour...

Je vais vous raconter dans cet article trois jours de pêche, ou plutôt trois sessions d'environ 1h30 durant ma pause déjeuner, où vous l'aurez compris, je préfère nourrir nos petites protégées des ruisseaux au lieu de manger ;-)
Je ne me lasse pas de ce parcours, où je prend à chaque fois du plaisir, tant par la beauté du paysage que par la combativité des truitelles.
Hé oui, j'ai bien dis truitelles car après environ 10 heures passées dans le secteur, je n'ai que rarement touché des poissons maillés, mais je ne désespère pas de toucher une 30+ un de ces jours.

Jour 1 : 
Comme je le dis en introduction, le premier jour était orageux et les habitantes des lieux étaient très mordeuses. En tout cas, ma boite de vers de terreau a pris une sacrée claque car à défaut de sortir beaucoup de poissons (tout de même une bonne douzaine), les farios étaient très agressives.

Jour 2 :
Suite aux pluies de la veille, je m'attendais à connaître une pêche compliquée et elle le fût. Le nombre de touches était nettement en retrait par rapport à la veille, en revanche à chaque touche le poisson arrivé dans mes mains (environ 8).

Jour 3 :
A présent, sur cette rivière, j'arrive à toucher entre 8 et 12 poissons en 1h30 de pêche. Je pense qu'il est tant pour moi d'essayer le Toc à la nymphe. Certains postes se prêtent vraiment parfaitement à cette technique.
Et là encore, ces dames ont l'air d'apprécier mes nymphes maison. Je pêche avec deux nymphes, une casqué en tungstène en tête de ligne et un peu au dessus un phaesant tail montée en potence.
Le moins que l'on puisse dire c'est que question rapidité il faut vraiment être à l'affût. Les truites prennent et recrachent la nymphe en quelques dixièmes de secondes ce qui rend compliqué le ferrage, mais après cette période d'adaptation, je touche enfin mais premiers poissons avec cette technique.

A présent, je vais essayer, de laisser tranquille ce spot pour en découvrir de nouveaux. Si vous avez des idées, à 20 minutes de Grenoble, je suis preneur.