dimanche 20 décembre 2015

Réassort écologique ou comment devenir apprenti tanneur !

J'ai la chance d'avoir dans mon entourage quelques chasseurs à qui j'ai passé commande en début de saison histoire de m'approvisionner en poils et autres plumes pour le montage de mes futures mouches artificielles.

J'ai  déjà récupéré un faisan et mon oncle m'a également apporté une belle pièce de chevreuil (40x30cm).
Je trouve que c'est un moyen écologique et économique de reconstituer son stock de matériaux.

Par contre comment procéder lorsque l'on reçoit une partie d'un animal sauvage ?
Pour les faisans, perdrix,... rien de plus simple, il suffit d'arracher les plumes et de sélectionner les plus jolies et les plus calibrées pour nos futures montages.
Pour les peaux "fines" telle que le lièvre, un simple salage suffit.
Mais pour les peaux de chevreuil c'est une autre histoire.

L'enjeu est de les traiter pour éliminer tous les parasites qui s'y cachent et pouvoir ainsi la conserver dans le temps.

Pour cela, rien de mieux que le tannage.
Je vais donc vous raconter ma maigre expérience dans le domaine mais qui m'a apporté un résultat très satisfaisant à condition d'être patient.

Tout d'abord, il faut préparer la peau en la débarrassant de ses résidus de chairs. Pour cela, il faut la frotter énergiquement avec du vinaigre blanc.
Viens ensuite l'opération d'épouillage qui consiste à supprimer les parasites en mettant à tremper la peau pendant au moins 48 heures dans une solution à base d'eau et de vinaigre blanc. Une bonne base en terme de proportions est de considérer une solution de 10 litres composées de 9 litres d'eau pour 1 litre de vinaigre blanc.

Après avoir rincé la peau à l'eau claire, mettre la peau dans une nouvelle solution composée de 9 litres d'eau, 1 kilos d'alun de potassium et 500 grammes de gros sel.

L'alun de potassium est un agent chimique qui sert à floculer l'eau, c'est à dire à agglomérer les toutes petites particules en plus grosses qui restent prises au piège. De plus, il a un effet bactéricide. L'alun de potassium se trouve en pharmacie à environ 5€ les 250g.
Il faut immerger la peau pendant une dizaine de jours dans ce mélange et la retourner à mi-traitement. Pour immerger une peau de chevreuil qui est un vrai flotteur, j'utilise un poid assez lourd pour garantir sont maintiens sous l'eau.

La dernière étape est le séchage. Après avoir abondamment rincé la peau, il suffit de la clouer sur une planche, face cuir vers l'extérieur.
La peau est alors recouverte d'une épaisse couche de gros sel et mise dans un endroit aéré.

Au bout d'un dizaine de jour, l'ensemble peut être retiré et brossé à l'aide d'une brosse métallique pour retirer les derniers résidus.

Ça y est, le peau est prête pour le montage de vos futures mouches. L'avantages d'avoir une grande pièce est de pouvoir choisir la couleur des poils utilisé.



vendredi 11 décembre 2015

Découverte de la pêche de l'ombre

Elections régionales obligent, le cours de lancers en gymnase dominical s'est transformé en session de pêche en conditions réelles.
Le rendez-vous était pris avec cinq autres moucheurs du club pour essayer de prendre des ombres sur le Rhône en seconde catégorie.
L'enjeu était de trouver un spot disponible, susceptible d'abriter quelques poissons en activité et permettant d’accueillir notre petite tribu.
La première étape fût un succès puisque nous sommes les premiers sur le spot que nous avions ciblé.
Les conditions sont parfaites pour un 6 Décembre puisqu'il fait à peine froid (4°C à 9h30), avec très peu de vent et un ciel couvert.

Nous nous équipons avant de scruter le secteur à l'affût du moindre gobage.
Mis à part des Hotus qui n'ont cessé de faire des éclaboussures en surface sur la berge d'en face, pas le moindre signe d'un poisson.

Dans l'attente d'une éclosion et des gobages, je commence à prospecter en nymphe un bras mort de la rivière avec des postes légèrement plus marqués. Malheureusement sans résultats.
Les collègues de leur côté, tentent de pêcher en noyées mais là encore sans succès.

La matinée est déjà bien entamée et le froid "relatif" nous ramène vers le camp de base histoire de partager un casse croûte. Cela fait partie de ces bons moments de pêche où chacun y va de son anecdote mais avec toujours un œil rivé sur la surface de l'eau dans l'espéroir du démarrage d'une quelconque activité.

Il est 14h, le temps commence à être long, mais on commence à voir dériver tout un tas d'insectes en surface à différents stades de leur vie. On y regardant de plus près, il y a des chironomes, des gammares, des spents,... bref, les poissons ont la parfaite carte du menu qui défile au dessus de leur nez.

Cela est de bonne augure pour la suite mais pour l'instant toujours pas de gobages.
La nourriture que nous voyons en surface, bien qu'assez dense, ne doit être qu'une infime partie de la nourriture dont les poissons sont en train de manger au fond au stade larvaire.

Il est bientôt 14h et enfin les premiers gobages apparaissent. Enfin, un gobage pour 6 sur 500 mètres de rivières, ça reste compliqué d'autant plus que le bougre se déplace sans arrêt et a l'air plutôt du genre sélectif.

Aujourd'hui c'était pour moi l'occasion de sortir ma toute nouvelle acquisition. Une canne GREYS XF2 Streamflex en 10 pieds soie de 4. J'ai également le moulinet qui ira parfaitement avec, un Danielson Dry Fly, mais pour l'instant je n'ai pas encore la soie qui va avec. Du coup c'est Fred qui m'a prêté un vivareli avec une soie DT3F qui va malgré tout fort bien avec la canne.

Je me déplace à la recherche d'autres gobages et là je viens de découvrir deux poissons qui s'alimentent mais la partie va être serrée car mon lancer n'est pas encore suffisamment bon pour pouvoir envisager de les atteindre et je ne peux me placer à l'amont pour les attaquer correctement et ainsi faire une belle dérive.

Tant pis, je tente, mais comme prévu je n'arriverai pas à leur présenter ma mouche dans de bonnes conditions.

Les collègues qu'en a eux mettent leurs nerfs à rude épreuve sur les quelques gobages qui sont apparus avec plus ou moins de succès.
Je ne suis pas très bon pour tenir les comptes mais ils auront tous eu au moins un poisson au bout de leur ligne avec seulement 2 ou 3 poissons sortis.
Ils se laisseront tenter par des imitations d'éphémères en taille 20 et avec un bas de ligne de 8 centièmes. Autant vous dire que seul un moucheur aguerri pouvait sortir son épingle du jeu.

Au final, cette première expérience de la pêche en sèche, à traquer les ombres, sur une grande rivière m'a tout de même apportée beaucoup d'enseignements.
Tout d'abord, il faut de la patience, puis de la patience et encore un conseil utile, être très patient ;-)
Ensuite il faut savoir observer pour trouver la mouche du jour et enfin avoir une parfaite maîtrise des lancers et des dérives sans avoir peur de changer de bas de ligne et de leurre assez souvent.
Je suis pour l'instant encore très loin de prétendre pouvoir maîtriser quelconque de ces domaines mais j'espère pouvoir, au fil de ce blog, vous montrer mon évolution. Enfin je l'espère...

Voici un medley des mémoires moments entre les cygnes et les lancers des experts.


dimanche 27 septembre 2015

Après la théorie, la pratique

Voilà maintenant trois semaines que je participe à des ateliers de montage de mouches et autant vous dire que j'apprend un tas de choses intéressantes.
Je suis ravi d'avoir découvert une telle association car j'ai appris en moins d'un mois ce que j'aurais acquis tant bien que mal en peut être 2, 3 ans ou plus.
Tout y passe, les matériaux, les approches, les rivières, ...

Après avoir monté quelques nymphes lourdes, je suis parti prospecter les secteurs que je connais bien et sur lesquels j'obtiens de bon résultat au toc.

La fermeture arrivant à grands pas, mais c'est déjà un privilège de pouvoir encore pêcher par rapport à nos voisins, j'aimerai mettre en application un maximum de conseils et commencer à avoir des sensations.

Lors de ma première sortie, je commis une "grave" erreur. Hé oui, je me suis retrouvé au bord de l'eau avec ma canne à mouche mais aussi avec ma canne appâts naturels.
Et c'est tout naturellement que j'ai pratiqué pendant plus de 80% du temps la pêche aux vers de terreau que je maîtrise le mieux aujourd'hui.
Depuis, je me suis dis que si je voulais progresser à la mouche, il fallait que je m'impose cette technique pour mes prochaines sorties.

Pour ma seconde sortie, je suis donc parti uniquement avec ma canne à mouche et un assortiment de nymphe pour traquer les truites en NAF (nymphe au fil). Et là les résultats ne se sont pas fait attendre, même si je rate un certain nombre de ferrage, les poissons sont là et je commence à prendre mes marques dans la gestuelle, la dérive,...

Ce week-end, je suis allé faire une courte sessions d'une heure dans un cours d'eau entre la petite rivière et le torrent. C'est une nouvelle fois accompagné de mes nymphes "home made" que je réussit à leurrer ces truites farios. Elles ne sont pas grosses mais pour l'instant le seul fait de prendre un poisson me suffit.


dimanche 13 septembre 2015

Direction le GPS Dauphiné avant de s’égarer !

Lors d'un rapide coup du soir, François (mon binôme halieutique), s'est trouvé en compagnie d'un autre moucheur sur son spot favori à deux pas de chez lui.
Tandis qu'il n’enregistrait pas la moindre touche, l'autre moucheur ne cessait de prendre du poisson.
C'est avec l'envie de partager son savoir et la soif d'apprendre que la discussion se mit naturellement en place autour de l'activité des poissons, des techniques,....
Après quelques conseils, et un peu de pâte fluo servant d'indicateur de touche, François lança sa nymphe à proximité de la veine d'eau principale et là en très peu de temps il toucha 2 poissons (1 fario et 1 AEC) d'environ 30 cm. La nuit tombait et il était déjà l'heure de rentrer mais la leçon était retenue.

Dès le lendemain il s'empressa de me raconter sa session, où la technique de la nymphe au fil (NAF) avait porté ses fruits. Il faut dire que cette approche peu paraître étrange du fait que l'on pêche vraiment dans les pieds, mais c'est bien connu, les pêcheurs sont en général atteint du syndrome de la rive d'en face.
Pourquoi s'obstiner à vouloir rentrer dans l'eau, faire de longs lancers imprécis, des dérives avec du dragage,...alors que les poissons sont là, juste devant nous ?

Il finit par me dire que le courant était super bien passé avec le moucheur qui n'était pas avare de bons conseils. Et des bons conseils, je pense qu'il doit en connaitre un certain nombre car il s'agissait tout simplement d'un membre actif du GPS Dauphiné basé à Eybens.
Les principales informations sur le tarif, et les activités avaient été échangé lors de ce coup du soir, alors je m'empressa de consulter leur page web pour en savoir plus et prendre contact.

Lorsque François m'a raconté tout ça, il finit par me proposer de m'inscrire mais c'était pour moi comme une évidence car mes dernières sorties de pêche à la truite à la mouche, ou plus précisément en nymphe, m'ont rappelé que l'approche de cette technique ancestrale est pleine de subtilités difficilement appréhendable seul.

Vous allez me dire que mon article est à peine commencé et que j'ai déjà utilisé plein d’abréviations. Au pire c'est toujours mieux qu'un article de pêche aux leurres avec plein de mots anglais ;-)
Alors pour ceux qui nous le savent pas encore, un GPS est un "Groupement des Pêcheurs Sportifs" et celui d'Eybens qui est une association loi 1901 a pour objectif de :
  • Regrouper les personnes physiques pratiquant la pêche à la mouche sur cours d'eau, plan d'eau, ou réservoir,
  • Promouvoir la pêche à la mouche, ainsi que toutes les activités associées,
  • Informer ses membres de la législation en vigueur,
  • Promouvoir et de défendre la pêche publique et sportive,
  • Favoriser l'émergence d'une éthique de la pêche et de l'usage de l'eau et de l'environnement chez tous leurs usagers, et chez les pêcheurs en particulier,
  • Combattre toute forme de pêche abusive ou destructrice, de promouvoir un sport de qualité en favorisant notamment l'essor de la pêche à la mouche artificielle, de mettre en valeur nos cours d'eau, et de développer le tourisme halieutique.
La charte ainsi que l'ensemble des informations sont disponibles sur le page web http://gps.dauphine.free.fr/
Les principales activités sont le montage de mouche, l'entrainement aux lancers, un point sur la législation, l'organisation de sorties communes, sans oublier l'échange sur le niveau des rivières, les sorties précédentes,...
Ça tombe bien c'est exactement ce que je recherchais.

Au programme de cette première session de montage, un tour de table des nouveaux (nous étions 3 nouvelles têtes, et virtuellement 4 car François ne pouvait se rendre présent), le montage pas à pas d'une nymphe lourde très utile pour ceux qui vont partir en Pologne, et un point matériel avec une séance de lancers nocturne (canne, soie, lancer,...).

Voici la mise en pratique de cette nymphe avec différentes tailles, couleurs,...Il ne reste plus que les truites pour accompagner ce festin, mais ça j'espère pouvoir vous le montrer en image la prochaine fois.

Bref, vous l'aurez compris, je suis conquis et il me tarde déjà la semaine prochaine ;-)

lundi 7 septembre 2015

Carnassiers pour vacancier

L'heure des vacances a sonné et je compte bien passé un peu de temps au bord de l'eau pour découvrir de nouveaux lieux de pêche.
Nous sommes parti en famille dans le Var du côté de Fréjus. J'adore l'Esterel avec la couleur de ses roches si particulière qui nous transporte tout droit dans le Colorado.

Je ne vais avoir que de courtes sessions de pêche d'un maximum de 2h30, pendant que les enfants feront la sieste, du coup autant choisir une technique que je maîtrise pour me faire plaisir et prendre du poisson.
Je pourrais changer mes habitudes et profiter d'être au bord de la mer pour pêcher la dorade ou le mulet mais la peur de détériorer ma matériel avec l'eau salé et le fait que le stationnement soit compliqué et payant me rebute.
Je choisit donc de partir de la maison en mode léger avec une canne, un moulinet et 2 boites de leurres (bon ok, ceux sont des grosses boites).

Une fois arrivé sur place, je me dirige chez un détaillant et lui achète un spinnerbait (même si j'en ai pas besoin) histoire de faire un échange de bons procédés afin de glaner quelques informations utiles sur les spots de la région, principalement à la recherche de black bass.
Il y a pas à dire, ils savent recevoir les touristes dans le Sud (oui je sais j’exagère et je fais d'une généralité peut être une minorité), mais j'ai le droit de repartir avec le fascicule de la fédération me disant que toutes les informations sont à l'intérieur. Même si cela n'est pas faux, j'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur l'activité actuelle des poissons, le choix du secteur (vent, fréquentation,...).
Je repart donc avec le fascicule que j'avais déjà feuilleté en version pdf pour me décider si je partirai plus à la truite ou au carna, et j'étudie le coin avec mes critères qui sont, la distance du logement, la présence de black bass, et la fréquentation (pédalo, ski nautique, plage,...).

Et là, bingo !
Je met la main sur un site plutôt inaccessible car il faut emprunter une piste forestière sur 2km, où il est interdit de se baigner, et où il y a pas mal de carnassiers.
Voici le descriptif que j'ai pu lire : Le lac d'une superficie de 6,2 hectares possède une belle population de poissons blancs mais aussi de carnassiers parmi lesquels on peut retrouver sandres, brochets, perches, mais également de jolis spécimen de black bass.


Dès le lendemain, je me rend sur place et en effet, question difficulté d'accès et fréquentation je suis plutôt servi. Arrivé au bord de l'eau il n'y a que des pêcheurs ou des randonneurs. Les locaux pêchent au coup mais ça n'a pas l'air d'être terrible. Je vais essayer de faire un tour du lac histoire de voir si je peux trouver des coins prometteurs.

Je suis en pleine montagne entre 13h30 et 15h30, en toute fin du mois d'Août, et il fait une chaleur étouffante. Je ne suis pas certain que ce soit les conditions idéales pour pêcher le carnassier mais maintenant que je suis là autant laisser traîner mon leurre dans l'eau ;-)

Je découvre la richesse et la variété des postes que présente ce lac avec des plages, des bois immergés, des herbiers, des nénuphars, ... brefs le paradis du carnassier.
Côté pêche, par contre pour l'instant c'est pas le paradis du pêcheur. J'ai fait un baby bass à vue au bout de 3 lancers mais depuis plus rien. J'alterne les leurres de type mini-shad, twist, ... mais rien.
Je persiste sur une zone encombrée. Il faut dire que je suis joueur car compte tenu des rafales de vents, de la distance du poste, et de la légèreté de mon leurre, il y a plus de chance qu'il termine définitivement sa course dans une branche que dans l'eau. Mais cette fois la chance est de mon côté car non seulement je récupère mon leurre mais en plus avec un très joli spécimen de perche soleil. Je pratique le no-kill dans 99% des cas mais ce qui est pour moi le plus joli poisson d'eau douce qui est classé parmi les espèces nuisibles ne repartira pas à l'eau.

Ensuite je poursuis ma prospection et m'aventure dans les nénuphars. C'est curieux mais je ne sais pas vraiment comment aborder ce secteur car chez nous je n'ai pas l'occasion d'en rencontrer. Je décide de passer sur une imitation d'écrevisse en montage texan, histoire de pouvoir passer au mieux sans m’accrocher.
Au bout de quelques lancers, je n'ai même pas le temps de refermer le pick up de mon moulinet qu'un black bass s'est déjà emparé du leurre. A l'issu d'un ferrage appuyé et d'un joli combat pour le tenir hors des nénuphars, je ramène un joli bass 30+.
Ce sera tout pour aujourd'hui car le lac est quand même très grand et il fait très chaud. Je verrais tout même une jolie chasse orchestrée pour un black bass énorme qui devait avoisiner les 50cm.

Après ce petit tour de reconnaissance, les jours suivant furent fabuleux car je faisais en 1h30 de pêche entre 10 et 15 poissons et surtout avec tous les types de leurres que j'avais dans mes boites.

J'ai donc utilisé en surface, des imitations de grenouille en montage weightless, des stickbaits avec animation walking the dog, et des poppers.
Ensuite entre deux eaux, j'ai utilisé des leurres dur tel que les spinnerbait, les cranckbait ou des leurres souples et là tout y est passé (shad, twist,...).
Et enfin j'ai aussi passé un peu de temps à gratter le fond avec des imitations de vers de terre (worm) en montage wacky et des écrevisses.

Bref, le black bass confirme sa réputation de gros mangeur car quand je l'ai identifié dans un secteur, je pouvais lui proposer n'importe quoi (mais pas n'importe comment) et les résultats étaient au rendez vous.

samedi 5 septembre 2015

A la recherche de dame fario en coups du soir

Comme vous avez pu le constater dans mon article précédent, la pêche de la truite en rivière prend le dessus sur celle des carnassiers.
Je m'apprête à partir une semaine en vacances dans le Var du côté de Fréjus et après avoir effectué quelques recherches, la pêche de la truite n'est pas chose aisée dans le secteur, surtout si j'arrive à me libérer pour des petites sessions de pêche de 2h.
Je souhaite donc faire le plein d'émotions et poursuivre le rodage de ma canne à mouche lors de quelques coups du soir.
Je choisis de prospecter une rivière assez proche de chez moi, s'écoulant depuis le Vercors, que je n'ai pas encore pêché au Toc depuis le début de la saison car peu accueillante (eaux teintée).
Mes reconnaissances hivernales étaient pourtant prometteuses, alors pourquoi ne pas tenter sa chance.

Tout d'abord, je vais commencer par une soirée sous le signe de la pêche à la mouche et plus précisément en nymphe au fil.
Une fois au bord de l'eau, je constate que la partie de pêche risque d'être compliquée car nous sommes proche de l'étiage, avec de nombreuses algues et un faible débit.
Cependant, je note la présence de poissons sur les bordures et je rate déjà une touche ce qui me fait réviser ma premier ressenti.
Le parcours et plutôt sympa, car très varié. Il alterne les grands lisses, les trous, les rapides, les arbres immergés,...
Bref, il y a de quoi s'amuser et je prend plaisir à découvrir ce spot à quelques dizaines de minutes de chez moi.
En revanche, côté pêche, c'est une grosse remise en question de mon côté car il y a bel et bien du poisson que je vois gober mais rien à faire. Je débute en nymphe au fil et je pourrais très certainement faire de meilleures présentations, mais je n'ai finalement sorti aucun poisson ce soir.
Je vous laisse à présent mettre une image sur mon récit dans cette petite vidéo.

Frustré d'avoir quitté les lieux bredouille, je décide d'y retourner dès le lendemain soir mais cette fois avec ma technique de prédilection, le Toc.
Je n'ai qu'une heure de pêche devant moi car on voit très nettement la diminution des journées.
J'ai les idées très claires sur les zones que je vais prospecter et j'aimerais bien aller plus en amont si la luminosité me le permet.
Cette fois, je ne vois pas d'activité sur les bordures et en surface mais j'insiste en présentant mes plus petit vers de terreau près des caches potentielles.
Je n'enregistre toujours pas de touche et il ne me reste qu'un quart d'heure de pêche. Ça sent encore la bredouille. Je mise alors le tout pour le tout et tente d'explorer une zone plus en amont faite d'alternance de gros bloc rocheux pouvant être un habitat de choix pour les belles tachetées.
Mais au moment de grimper sur un rocheux, je me rend compte que je suis à 2 doigts de mettre le pied sur une couleuvre vipérine en attente d'une proie dans l'eau. Ayant la phobie des reptiles, il n'en fallait pas plus pour sonner la fin de ce coup du soir qui ne me permit pas d'incrémenter mon compteur sur cette rivière.
Voici, la vidéo de ma session cette fois au Toc.

dimanche 16 août 2015

Nymphe ou Toc, pourquoi choisir ?

Après plusieurs sorties dans nos rivières isèroises, je décide de profiter des quelques week-end restant avant la fermeture de la 1ère catégorie pour me remettre à la pêche de la truite en rivière.
Cette année j'ai pris le timbre pour pêcher le Guiers, mais je n'y ai encore jamais mis les pieds.
Qui de mieux que Julien, alias tighline38, pour me faire découvrir cette magnifique rivière ? Le rendez-vous était pris pour ce samedi mais les pluies ont fait brusquement monter le niveau du Guiers qui a dû fortement se teinter. Bien que la météo soit très incertaine, ou plutôt malgré une très forte probabilité de pluie, nous décidons de nous rabattre sur des rivières plus proches de chez moi que Julien ne connait pas encore.

Il est 7h, et après avoir chargé mon véhicule nous prenons la direction du massif des écrins riche en rivières et torrents pour faire découvrir quelques spots à Julien.

Arrivée sur le premier spot, l'heure du constat a sonné, il fait frais pour un 15 Août et l'eau est piquée, teintée, voir même chocolat. Nous décidons de changer de secteur et c'est alors que nous entendons un bruit sourd dans la montagne, quand tout à coup un rocher finit sa course sur la chaussée. Quelques secondes plus tard et la partie de pêche aurait été prématurément abandonnée.

Arrivée sur le second secteur, cette fois pêchable, nous nous équipons.
Côté technique, ça sera en nymphe au fil pour Julien et appât naturels (vers de terreau) pour moi.

Malgré une belle entrée en matière avec de belles dérives sur des postes bien marqués, le début de prospection est difficile. Mais les poissons sont bien là puisque je décroche une petite truite et en loupe une autre.
Nous continuons notre évolution sur un parcours d'environ 1 km et nous prenons 2 truitelles de moins de 15cm. Il ne nous en faut pas plus pour nous rebooster.


Je laisse Julien attaquer un trou et c'est alors qu'il se prend une bonne touche et chose rare il casse au ferrage. Ça doit être un joli poisson. Pendant qu'il refait son bas de ligne j'ai profite pour faire passer mon ver de terreau dans la veine d'eau et je prend à mon tour une bonne châtaigne mais cette fois le poisson est pendu. Après un petit combat bien sympa dans le courant, dame fario de 26cm est réceptionnée par Julien qui en profite pour récupérer sa nymphe perdu quelques minutes plus tôt. Elle avait vraiment faim celle là.


La prospection se poursuit, toujours aussi compliquée avec une légère pluie qui vient de faire son apparition.
Je retoucherai une autre belle fario de 27cm, mais globalement l'activité est plutôt calme, surement que le festin a eu lieu hier lors des premières pluies.
C'est une fois arrivé à la confluence de 2 ruisseaux que je prend une méchante tape et s'en suit un super combat avec une belle arc en ciel de 34cm. Mon record sur cette rivière.

Nous décidons de retourner à la voiture pour prospecter un autre secteur sur une autre rivière.
L'occasion de moi de tester mon ensemble mouche fraîchement acheté. Il s'agit d'un combo Abu Garcia Diplomat fly qui mesure 9 pieds en 4 brins avec une soie de 5. Sachant que je m'étais mis au montage de mouches, ou plutôt de nymphes, que j'utilisais avec ma canne à Toc, c'était le dernier maillon de la chaine qui me manquait. Équipée d'un bas de ligne en 12/100 et d'une phasant tail casquée que j'avais préalablement montée je commença mes dérives. Après avoir observé Julien en début de matinée je m'essayais au lancer arbalètes.


A ma grande surprise, et aussi celle de Julien, je réussi à prendre 4 poissons et en décrocher autant en moins d'une heure.
Les résultats en nymphe du début de matinée étant mitigés, je prêta ma canne au Toc à Julien qui ne tarda pas à prendre du poisson. M'ayant rejoint sur un trou fabuleux, il se pris une touche qui arqua la canne en une fraction de seconde sans qu'il puisse effectuer le ferrage. Nous sommes persuadé qu'il y a une belle habitante dans le secteur et insistons. Et après quelques dérives Julien réussi à la ferrer mais la belle fario qui doit avoisiner les 30 centimètres connait la musique et finit par se décrocher dans une magnifique chandelle.


Il est déjà midi et c'est la tête pleine d'images que nous repartons de ce décor.
Je pars doublement satisfait car j'ai fait découvrir ce coin à Julien et mon essai à la mouche a été plus que concluant.
Il me semble que le virus de la nymphe au fil n'est pas loin ;-)